Comme la démarche de prévention des risques, la démarche de qualité de vie au travail demande un véritable engagement de la direction. Elle suppose de distinguer les objectifs en proposant des modalités d’action et des outils mobilisables pour chacune des étapes de l’action. Alors que nous traversons une crise sanitaire inédite avec le coronavirus, comment mettre en place une démarche QVT en entreprise, et pour quels effets ? La 17ème édition de la semaine de la QVT, organisée du 15 au 19 juin prochains par l’ANACT, nous offre matière à débattre et à tirer de premiers enseignements de la crise.
La qualité de vie au travail, vecteur de performances
On évoque souvent la démarche de qualité de vie au travail, le bien-être au travail, comme les signes distinctifs d’une entreprise dynamique, en bonne santé financière et tournée vers l’avenir. C’est oublier que la QVT a aussi un rôle majeur à jouer dans l’amélioration des performances, et notamment de la productivité.
Plus qu’une réponse à une obligation légale, une démarche de QVT favorise l’engagement des collaborateurs, améliore leur créativité, leur réactivité, et leur capacité à défendre l’entreprise dans les moments difficiles.
Améliorer le bien-être au travail signifie donc déployer un ensemble d’actions visant à améliorer, de façon combinée et concertée, les conditions de travail des salariés et les performances de l’entreprise.
La QVT, une occasion de renouveler le dialogue social
Travailler sur la qualité de vie au travail est un axe majeur de santé, notamment à travers la prévention des risques psycho-sociaux. En effet, les entreprises ont assisté à une hausse constante de la fréquence et de l’intensité des facteurs de stress provoquées par certaines méthodes de management. Ces dernières nuisent à la fois à la santé des travailleurs et à l’efficacité de l’entreprise.
S’interroger sur la QVT est l’occasion de renouveler le dialogue social, car la qualité de vie au travail ne se décrète pas, elle se construit à travers des démarches avant tout à vocation collective. Dans les situations de télétravail, le manager est un rôle capital pour maintenir le dialogue à distance.
L’expérience des actions déjà menées montrent que c’est bien un accord gagnant/gagnant qu’il convient de rechercher. La qualité de vie n’est pas un gadget à l’usage des communicants. C’est une véritable vision de la modernité sociale qui porte attention au capital humain pour une performance de l‘entreprise.
17ème Semaine de la QVT : les premiers enseignements d’une crise
Pour avancer dans les démarches QVT, l’ANACT, Agence Nationale d’Amélioration des Conditions de Travail, et son réseau se sont fortement investis sur le sujet, notamment avec la publication « 10 Questions sur la QVT » et à travers la mise en place de la Semaine pour la qualité de vie au travail dont la dix-septième édition #SQVT2020 aura lieu du 15 au 19 juin 2020.
Il est certain que le contexte de la crise sanitaire liée au CORONAVIRUS ouvrira de nombreux débats en matière de conditions de travail durant cette semaine de la QVT, et notamment :
- Les conditions de mise en place d’un télétravail partiel au sein de chaque équipe et sa mise en concordance avec le travail in situ ;
- La mise en commun d’expériences d’entreprise ;
- Les initiatives territoriales et régionales en faveur de la qualité de vie au travail dans ce contexte si spécial ;
- Les nouvelles règles sanitaires à respecter et à faire respecter, induisant une pédagogie de santé publique à mener au cœur de l’entreprise ;
- La question de l’accroissement des volumes horaires et des objectifs dans le but de rattraper une perte de chiffre d’affaires, et leur établissement dans le respect de la QVT.
La QVT, quelle démarche ?
En premier lieu, l’entreprise doit concevoir sa propre démarche pour positionner le sujet de la qualité de vie au travail au niveau stratégique et définir le cadre et le processus. L’ambition de la démarche QVT vise la recherche de solutions pragmatiques pertinentes. Il faut toutefois éviter de fixer a priori des normes de bon fonctionnement, tant dans la définition des problèmes que dans la recherche de solutions. C’est à travers la pratique et l’expérimentation que l’entreprise trouvera des réponses adaptées.
Ensuite, il est nécessaire de poser le diagnostic pour identifier les problématiques QVT prioritaires. Les méthodes utilisées s’adapteront à la réalité de l’entreprise par l’analyse du travail et des enquêtes : que faisons-nous, déjà ? Quels sont les axes d’expérimentation envisageables ?
En effet, l’expérimentation est la troisième étape afin d’inscrire les objectifs QVT dans le fonctionnement de l’entreprise. À travers des espaces de discussion et des formations/actions, vous pourrez alors outiller les acteurs et les projets de l’entreprise.
Enfin, pour pérenniser la démarche de qualité de vie au travail, l’entreprise s’appuiera sur la définition des modalités de suivi et d’appropriation des innovations. Les actions dans ce sens s’appuient sur la volonté de traiter trois types d’enjeux :
- Les enjeux du travail : autonomie, nature de l’activité, intérêt et sens du travail, santé au travail, qualité de l’engagement, etc.
- Les enjeux sociétaux : caractéristiques des populations au travail, conciliation des temps, le télétravail, recrutement, cohésion, maintien dans l’emploi, etc.
- Les enjeux du marché : exigences des clients et des donneurs d’ordres, concurrence, évolutions des technologies, innovations, etc.
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